Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh
Les chiites ont répondu à l’appel du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et sont descendus massivement dans la rue pour commémorer le martyr de l'imam Hussein tué en l’an 680 à Kerbala en Iraq.
Plusieurs centaines de milliers de personnes se sont rassemblées dans la banlieue sud de Beyrouth et dans d’autres villes du pays pour cette célébration qui avait cette année une connotation fortement politique.
Hommes, femmes et enfants, tout de noir vêtus, ont convergé vers un grand stade de la banlieue sud où Hassan Nasrallah a prononcé un discours retransmis sur des écrans géants, à partir d’un lieu inconnu.
Le chef du Hezbollah a profité de cet évènement pour poursuivre la mobilisation contre le Tribunal spécial pour le Liban qui pourrait accuser des membres de son parti du meurtre de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri.
« Nous refusons toute accusation injuste », a déclaré Hassan Nasrallah, interrompu à plusieurs reprises par une foule survoltée. Le leader du Hezbollah a répété que le Tribunal est contrôlé par les Israéliens et les Américains et a assuré que cette nouvelle machination, dirigée selon lui contre son parti, est vouée à l’échec. Il a écarté toute discorde entre les sunnites et les chiites, consécutive à l’acte d’accusation et s’est engagé devant ses partisans à empêcher le tribunal d’atteindre ses objectifs.
S’adressant aux Israéliens, Hassan Nasrallah a assuré que le Hezbollah est aujourd’hui plus fort qu’il ne l’a jamais été en effectif et en armement.