Affaire Hariri : le Hezbollah affirme s’opposer à toute arrestation de ses membres

Le Hezbollah ne laissera opérer l'arrestation d'aucun de ses membres au cas où le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) inculperait certains d'entre eux dans l'enquête sur l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri en 2005. C’est ce qu’a affirmé, le 11 novembre 2010, Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, le mouvement islamiste chiite libanais. Il accuse le TSL d'être « politisé », et d'avoir basé son enquête sur de faux témoignages, déclarant au  passage être prêt à une éventuelle guerre contre Israël.

Avec notre correspondant à Beyrouth, Paul Khalifeh

Hassan Nasrallah a été catégorique : le Hezbollah n’acceptera jamais que l’un de ses membres ou de ses dirigeants soit mis en accusation dans l’assassinat de Rafic Hariri, quelles que soient les pressions et les menaces. Il est allé plus loin en lançant sur un ton menaçant : « nous trancherons la main qui tentera d’arrêter l’un de nos partisans ».

Le chef du Hezbollah a déclaré que ceux qui pensent que le Hezbollah ne se défendra pas face à une éventuelle mise en accusation par le Tribunal spécial pour le Liban sont dans l’erreur. « Nous nous défendrons par les moyens que nous choisirons avec nos alliés », a-t-il dit.

Hassan Nasrallah a ajouté que les menaces d’une guerre israélienne contre le Liban ne l’effrayaient pas, mais au contraire, le ravissaient. « Nous sommes prêts à cette guerre qui nous permettra d’enregistrer une grande victoire sur Israël ».

Le chef du Hezbollah a cependant laissé une lueur d’espoir en révélant qu’une démarche syro-saoudienne est en cours, et pourrait aboutir à un règlement de la crise actuelle au Liban dans les prochains jours.

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