Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
L’annonce faite par Téhéran selon laquelle l’Iran contrôle la totalité du cycle de production de combustible nucléaire a fait l’effet d’une douche froide. Tel un pavé dans la marre jeté à quelques heures de l’ouverture des pourparlers de Genève, la nouvelle laisse peu de place à l’optimisme.
Les Américains ont qualifié l’information de « préoccupante » soulignant qu’elle remettait un peu plus en question les intentions de l’Iran.
Les perspectives de succès de la rencontre étaient d’ores et déjà bien limitées. Les voilà affaiblies davantage par une prise de position survenue à bon escient pour marquer à nouveau la détermination iranienne de poursuivre son programme d’enrichissement.
Dans le camp occidental on se montrait sceptique quant aux chances de percée durant les 48 heures de négociations genevoises. Ce sentiment, cette crainte de l’échec, Téhéran cherchant une nouvelle fois à gagner du temps, dominent alors que les délégations s’apprêtent à engager ce dialogue bien délicat.