Nucléaire : l’Iran cherche à rassurer les pays arabes

Des responsables arabes et occidentaux réunis à Manama, la capitale du Bahreïn, pour un forum sur la sécurité régionale ont entendu samedi 4 décembre le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki tenter de les rassurer après les fuites de WikiLeaks notamment. Il s'exprimait aussi au lendemain des déclarations de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui avait affirmé à Manama que l'inquiétude des Etats-Unis au sujet des activités nucléaires sensibles iraniennes était partagée par tous les voisins de la République islamique d'Iran.

Avec notre correspondante à Manama, Nathalie Gillet

Parmi les nombreux sujets évoqués cette année à Manama, l’Iran et son programme nucléaire. Le forum se déroule, en effet, la veille de la reprise du dialogue à Genève sur le programme d’échanges d’uranium avec l’Iran.

Tous attendaient avec impatience les interventions de la secrétaire d'Etat américain, Hillary Clinton, et de Manouchehr Mottaki, le ministre iranien des Affaires étrangères, pour connaître le ton de ces discussions.

Hillary Clinton a tenu vendredi un discours de fermeté, mais en tendant la main à l’Iran soulignant le droit de ce pays à avoir une énergie nucléaire à usage civil : « La balle est dans votre camp. Nous vous sommons de faire ce choix. Personne n’est enthousiaste à l’idée des sanctions », selon Hillary Clinton.

Les mots du ministre iranien ce matin ont été plus durs : « Les sanctions n’y sont pour rien dans la reprise du dialogue et les Etats-Unis ont été inefficaces à assurer la sécurité dans la région ».

Manouchehr Mottaki a aussi cherché à rassurer ses voisins : « Nous avons des ressources naturelles. Nous voulons garantir nous-mêmes l’accès à notre énergie ».

Des déclarations qui s’inscrivaient dans le contexte des révélations de WikiLeaks qui mettent au grand jour la terreur de certains pays arabes à l’idée d’une force nucléaire iranienne. Un scénario susceptible de provoquer une véritable course à l’armement dans la région.

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