Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
« Pas d’autre gel », lance ce rabbin d’une colonie de Cisjordanie à la tribune. Dans la foule, beaucoup de jeunes, venus à bord d’autobus spécialement affrétés. Des parents également, comme Hadassah, habitante d’une colonie située au nord de Jérusalem. Elle n’a pas apprécié le premier gel de la construction :« Bien sûr qu’il y a eu un effet. Il n’y a pas eu de constructions. Il n’y a rien eu. Mon propre fils qui est marié, habite un tout petit logement et il ne sait pas où aller plus tard. C’est sa vie, c’est sa famille, ce sont ses proches, c’est son environnement et c’est là qu’il veut vivre ».
Le ministre des Infrastructures Uzi Landau, du Parti ultranationaliste Israël Beitenou, a quitté le conseil des ministres pour apporter son soutien aux manifestants. Il met en garde contre un abandon des valeurs juives et sionistes. C’est aussi l’avis de Haim qui n’est pas un colon mais qui partage leurs idées. « Si nous n’avons pas de droit en Judée- Samarie, dit-il, alors nous n’en aurons pas non plus à Tel Aviv ni dans le centre du pays. Nous voulons notre pays, c’est un petit pays, et nous voulons la paix. Et le meilleur moyen pour cela, c’est de croître, de construire ».
Certains slogans visent le président américain Obama, jugé responsable de la pression actuelle sur Israël. Sur une banderole, on peut lire « Yes, we can say no » (Oui, nous pouvons dire non).