Avec notre correspondant à Har Homa, Nicolas Falez
Il y a une douzaine d’années, c’était une colline boisée au sud de Jérusalem. Aujourd’hui 20 000 habitants vivent dans le quartier d’Har Homa que les grues et les bulldozers continuent d’agrandir.
« C’est une population active assez jeune, explique Avraham Azoulay un habitant. Ce sont des couples qui ont entre 30 et 50 ans. Il y a beaucoup d’enfants. Et depuis 10 ans, il y a un développement naturel mais apparemment en ce moment l’Europe et les Etats-Unis focalisent dessus. C’est tout ».
Avraham Azoulay vit depuis 8 ans à Har Homa. Pour lui, on est ici en Israël et à Jérusalem même si le quartier est construit au-delà de la ligne verte, c'est-à-dire sur un territoire revendiqué par les Palestinien pour leur futur Etat.
« Je pense qu’il faut arrêter d’être naïfs, ajoute-t-il, ce ne sont pas 800 construction en plus ou en moins qui vont changer quelque chose. C’est une vraie volonté de faire la paix, nous on veut toujours faire la paix. En face apparemment ils ne veulent pas faire la paix, ils veulent notre place tout simplement. Mais notre place on ne la donnera pas ».
Har Homa est sortie de terre à une époque où le Premier ministre israélien s’appelait déjà Benyamin Netanyahou. Selon ce dernier, il n’y a aucun lien entre le processus de paix et la politique de construction à Jérusalem.