La façon dont ces informations ont été portées à la connaissance du public soulève de nombreuses questions mais jusqu'à présent personne ne met en cause la véracité des faits rapportés. Bien au contraire, ce dimanche matin 24 octobre 2010, le vice-Premier ministre britannique estime la nature des allégations faites « extraordinairement sérieuse ».
Nick Clegg, qui s'est toujours opposé à la guerre en Irak, se montre insatisfait de la réponse apportée jusque-là par Washington. « Tout ce qui laisse à penser que des règles de base de la guerre ont été violées ou que de la torture a pu être de quelque manière que ce soit tolérée, est extrêmement grave et doit être examiné » a-t-il ajouté.
Depuis Londres toujours, le rapporteur spécial de l'ONU sur la torture a tenu des propos allant dans le même sens, invoquant l'obligation d'enquêter pour l'administration américaine et d'en tirer les conséquences. Manfred Nowak a rappelé que le président Obama était arrivé au pouvoir en promettant le changement. Il doit donc, selon lui, se saisir des cas de torture passés.
Côté américain, l'action de WikiLeaks est qualifiée d'irresponsable. Le Pentagone et l'état-major des armées craignent que cela ne mette en danger les forces américaines et leurs collaborateurs irakiens.