Les électeurs bahreinis sont appelés aux urnes ce samedi 23 octobre 2010 pour renouveler la Chambre des députés aux pouvoirs limités. Avant même l’ouverture des bureaux de vote des centaines d'hommes et de femmes faisaient la queue.
Au total plus de 300 000 électeurs inscrits sont appelés à choisir 35 des 40 députés que compte la Chambre, les cinq autres sièges ayant été attribués par désistement ou absence de concurrents. Au total, 127 candidats, dont 8 femmes, sont en lice pour le scrutin qui se déroule en présence de près de 292 observateurs d'ONG locales selon les autorités.
Et dans ce pays où la majorité de la population est chiite mais qui est gouverné par une dynastie sunnite, l'un des enjeux consiste justement pour les dirigeants à se maintenir au pouvoir, et pour les autres, notamment pour les chiites, de faire entendre leur voix. Comme l’explique Nabeel Rajab, directeur du Centre de Bahrein pour les droits de l’homme, très critique envers le système du Parlement actuel.
Avant ce scrutin, le pouvoir sunnite à Bahrein a muselé les opposants les plus radicaux. Des opposants et des militants de droits de l'homme doivent être jugés le 28 octobre, en vertu de la loi antiterroriste. Une situation qui anime les tensions pour Jeremy Smith, chercheur au Cairo Institute for Human Rights Studies.
Bahreïn et le Koweit sont les deux seules monarchies du Golfe à avoir une assemblée parlementaire élue au suffrage universel.