Trafic de faux dinars de Bahrein : des peines jusqu’à sept ans de prison ferme

Le tribunal correctionnel de Paris a prononcé mercredi 17 février 2010 des peines allant jusqu’à 7 ans d’emprisonnement contre 7 personnes impliquées dans l'affaire des « faux dinars de Bahreïn ». Un trafic de fausse monnaie aux multiples ramifications internationales, découvert en 1998 et portant sur 140 millions de dinars de Bahrein, soit près de 200 milliards de francs CFA. 

Parmi les 7 prévenus, le Congolais Richard Nozy Mwamba a écopé de la peine la plus lourde : sept ans d’emprisonnement. Le mandat d’arrêt à son encontre a été maintenu. Quatre prévenus de nationalité française ont été condamnés à des peines allant d’un an et demi de prison à trois ans. Cinq ans pour un autre Congolais, Jean-Pierre Kimbangala et  pour le Tchadien Hassane Fadoul Kitir.

Coïncidence, l’ancien conseiller spécial du président tchadien Idriss Déby a été sorti de prison hier, et placé en liberté surveillée à Kara dans le nord du Togo. Hassane Fadoul avait été arrêté fin décembre à Lomé, la capitale togolaise, où il s'est réfugié depuis une dizaine d'années. Il estime que le tribunal correctionnel de Paris a eu la main lourde et s’étonne que les principaux bénéficiaires des faux dinars bahreïnis ne soient pas poursuivis comme, dit-il, le président tchadien.

Une affaire de fausse monnaie qui concerne plusieurs pays. Fabriqués en Argentine, les faux billets de 20 dinars ont transité notamment au Niger et au Tchad, blanchis au Moyen-Orient et en Europe. En plus des peines de prison, les 7 condamnés devront verser 4,5 millions d’euros à la Banque centrale du Bahrein, soit environ 3 milliards de francs CFA.

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