Nucléaire : l'UE propose à l'Iran de renouer le dialogue

Trois jours de rencontres sur le nucléaire en Autriche, c'est ce que Catherine Ashton, Haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères a proposé à l'Iran. Mais les chances de succès restent minces.

La dernière rencontre du genre remonte à octobre 2009. Depuis, le groupe des « cinq plus un » a obtenu des Nations unies un renforcement des sanctions contre la République islamique, et l'Union européenne a voté son propre volet de mesures contraignantes visant plus spécifiquement le secteur sensible des hydrocarbures. Les Etats-Unis ont, de leur côté, annoncé qu'ils sanctionneraient toute entreprise qui poursuivrait ses relations commerciales avec l'Iran. Par crainte de mesures de rétorsion, le groupe japonais Inpex, après le Français Total, l'Italien Eni ou encore le Norvégien Statoil, a annoncé son retrait d'Iran.

Dans ce contexte, la proposition de la responsable de la diplomatie européenne ne peut aboutir qu'à la condition que le gouvernement iranien donne des preuves de sa volonté de trouver un compromis.

S'assurer que le programme nucléaire iranien n'a que des visées pacifiques

Or, la République islamique refuse toujours de renoncer à l'enrichissement de son propre uranium. C'est pourtant la condition posée pour envisager un accord.

Le gel de l'enrichissement serait suivi d'un échange de combustible. Une manière pour les Etats-Unis et leurs alliés de s'assurer que le programme nucléaire iranien n'a que des visées pacifiques. En l'absence de cet engagement iranien, la réunion proposée par Catherine Ashton risque une nouvelle fois de se réduire à une simple poignée de mains sans résultats concrets.

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