Le Premier ministre israélien confirme des discussions avec le Hamas sur le soldat Shalit

Les négociations ont bien repris, en vue de la libération du soldat israélien Gilad Shalit, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyhu, l'a confirmé le 16 octobre 2010 parlant d'« efforts discrets ». On sait que depuis deux semaines, le médiateur allemand, en charge du dossier, fait la navette entre des responsables israéliens et le Hamas qui détient Gilad Shalit depuis 2006. Mais les discussions bloquent sur l'échange du soldat israélien contre des prisonniers palestiniens présentés comme des terroristes après leur participation à la deuxième Intifada.

« C'est Benyamin Netanyahu qui doit prendre les bonnes décisions ». C'est ainsi que le père de Gilad Shalit résume la clé des négociations pour la libération de son fils. Le Premier ministre israélien a confirmé que les discussions indirectes avec les islamistes du Hamas avaient repris. Mais rien n'indique que les chances d'aboutir se soient pour autant améliorées.

Depuis qu'il a revendiqué l'enlèvement en juin 2006, du caporal israélien, le mouvement islamiste a maintenu sa revendication de voir le gouvernement israélien libérer mille détenus palestiniens. Les négociations achoppent en fait sur quelques prisonniers seulement. Mais pour l'Etat hébreu, ils sont symboliques car ce sont les auteurs ou les commanditaires des attentats les plus sanglants commis ces dernières années en territoire israélien.

Autre prisonnier qu'Israël n'entend pas libérer, Marwan Barghouti. Responsable du Fatah, mouvement pourtant rival du Hamas, il reste l'une des figures les plus respectées dans les Territoires palestiniens pour sa lutte sans concession contre l'occupation.

Marwan Barghouti est surtout considéré comme l'homme qui pourrait à terme réconcilier les factions rivales palestiniennes. Ce qui explique sans doute que l'Autorité palestinienne ne réclame que modérément sa sortie de prison. Enfin, Benyamin Netanyahu hésite à accepter les conditions posées par le Hamas. La libération de Gilad constituerait en effet une victoire politique pour le mouvement islamiste.

 

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