S'exposer aux sanctions américaines est un risque trop grand pour les compagnies pétrolières occidentales. Le groupe françaisTotal, l'anglo-néerlandais Shell, l'italien ENI et le norvégien Statoil préfèrent donc renoncer à tout investissement dans le secteur énergétique en Iran. Le japonais Inpex s'apprête lui aussi à suivre le même chemin.
Ces groupes avaient déjà plus ou moins anticipé une suspension d'activité en Iran comme Statoil qui tourne au ralenti depuis 2008. Lukoil, la plus grande compagnie pétrolière privée russe a déjà cessé de livrer de l'essence à l'Iran depuis avril dernier et Total à fait la même chose en juin. Mais le français Total continuera d'acheter du brut à l'Iran car cela demeure autorisé par la loi américaine.
Aujourd'hui la menace de rétorsion n'est pas une menace en l'air, et le département d'Etat américain a déjà lancé des enquêtes sur les compagnies pétrolières qui n'ont pas pris les mêmes engagements de retrait.
En revanche, la Turquie et la Chine ont refusé d'appliquer les sanctions décidées par les Etats-Unis et l'Union européenne, s'en tenant à celles décrétées par l'ONU. Les négociations entre les grandes puissances et l'Iran sur le nucléaire devraient reprendre d'ici peu.