Avec notre correspondant à Jérusalem, Nicolas Falez
Ce qui est sûr c’est qu’on discute intensément en ce moment au sein du pouvoir israélien sur ce qu’il convient de faire à partir de dimanche 26 septembre date de la fin du gel de 10 mois qui a été respecté sur le terrain. Il y a eu des discussions entre le Premier ministre Benyamin Netanyahu et ses proches, des ministres de sa coalition et même de son parti, dont certains ont déjà prévu d’assister dès dimanche à la reprise des chantiers de construction dans des colonies de Cisjordanie.
Des discussions ont eu lieu également avec le ministre de la Défense Ehud Barak car c’est son Ministère qui est en charge de délivrer les permis de construire. Les responsables américains, intéressés au débat, font pression sur les deux camps pour qu’ils fassent preuve de souplesse. On a encore pu mesurer l’engagement personnel du Président Obama sur ce dossier hier dans son discours à la tribune de l’ONU.
Quelle forme pourrait prendre un éventuel compromis ?
Américains et Européens n’ont eu de cesse de demander à Israël de prolonger le moratoire. On a parlé de 3 mois. Mais rien ne dit que Benyamin Netanyahu soit prêt à affronter la colère des colons dans ce cas.
Mais le Premier ministre peut jouer sur d’autres paramètres, à savoir : le lieu et le rythme de la construction. L’Etat hébreu pourrait se contenter d’un nombre de chantier limités et surtout localisés dans les grands blocs de colonies, très peuplés, qu’Israël souhaiterait annexer et intégrer à ses frontières en cas d’accord de Paix. C’est le compromis que souhaite Benyamin Netanyahu mais rien ne dit que les Palestiniens l’accepteront.