Avec notre envoyé spécial à New York, Franck Weil-Rabaud
Tout en se félicitant de la volonté du président américain de voir naître d’ici un an un Etat de Palestine indépendant, le secrétaire général de la Ligue arabe a affirmé que la première urgence résidait dans la prolongation du moratoire israélien sur la colonisation en Cisjordanie occupée.
La prolongation de ce moratoire, a souligné Amr Moussa, sera la preuve du sérieux des Israéliens à faire aboutir ces pourparlers. Dans le cas contraire, le diplomate en chef de la Ligue arabe considère que les négociations n’ont aucune raison de se poursuivre.
Réagissant également à l’affirmation du président Obama, selon laquelle Israël était la terre historique du peuple juif, Amr Moussa a précisé que c’était également – et ce depuis des siècles – le berceau des Palestiniens.
Il a estimé que chaque religion avait sa place en Terre Sainte, mais que sur le plan politique, un Etat palestinien viable n’était envisageable qu’avec Jérusalem-Est comme capitale.
Enfin, le secrétaire général de la Ligue arabe a une nouvelle fois réclamé qu’Israël signe le Traité de non-prolifération nucléaire. « Il est anormal qu’un seul pays au Moyen-Orient dispose de l’arme nucléaire. Cela risque de mener au chaos. Nous voulons que le Moyen-Orient devienne une région libre de toute arme atomique », a souligné Amr Moussa.
Mais pour l’heure, comme tous les protagonistes du dossier israélo-arabe, le secrétaire général de la Ligue arabe attend le 26 septembre. C’est à cette date que doit expirer le moratoire israélien, la reprise de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie pourrait alors mettre un terme prématuré à des pourparlers engagés début septembre.