A ce stade, c'est une simple demande du général américain David Petraeus. La requête a été transmise aux vingt-huit Etats membres de l'alliance militaire Otan qui constitue la principale force d'intervention opérationnelle en Afghanistan.
La réponse de ces Etats membres n'est pas attendue rapidement. Un responsable de l'Alliance déclare que « ce ne serait pas réaliste » et que « ce débat va s'étaler au cours des semaines et des mois à venir ».
Il y a actuellement 150 000 hommes déployés sur place sous la bannière de l'Otan et, à mesure qu'elle s'engage plus profondément dans le conflit, l'organisation militaire enregistre des pertes de plus en plus importantes, ceci en dépit de ses moyens considérables.
A priori cette nouvelle demande de renforts a de quoi surprendre après les débats houleux suscités par les précédentes (l'année dernière), après les volontés de désengagement affichées par nombre de pays de la coalition, les calendriers de retrait publiés et les agendas discordants entre politiques qui sont plutôt pressés d'en sortir et les militaires pour qui « le travail n'est pas terminé ».
Sur les 2 000 renforts réclamés, 750 hommes seraient spécifiquement affectés à la formation des forces de sécurité afghanes. Nous sommes là typiquement dans une volonté affichée « d'afghanisation » du conflit. C'est à dire de transférer aux Afghans la charge du conflit entamés en 2001 contre les taliban.