Est-ce une manière pour le gouvernement israélien de se préparer à la paix ? C'est la question faussement naïve qu'a posée le négociateur palestinien Saëb Erekat. Une manière d'exiger de Benyamin Netanyahu qu'il condamne les propos du rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti Shass. Ce parti orthodoxe appartient à la coalition gouvernementale. Samedi 28 août au soir, le rabbin a affirmé : « puisse nos ennemis et nos adversaires être détruits ». Un voeu tiré de la Torah et exprimé à l'occasion du Nouvel An. Mais c'est son adaptation à la situation actuelle qui a déclenché la colère des Palestiniens. Le chef spirituel du Shass a souhaité la mort du président Mahmoud Abbas et la disparition des Palestiniens.
Un parti incontournable pour la majorité gouvernementale
Ce rabbin séfarade n'en est pas à sa première déclaration polémique. Il s'en est pris à plusieurs reprises violemment à ses adversaires que sont tout à la fois les Arabes, les juifs laïques ou encore les homosexuels. Le bureau du Premier ministre israélien, a déclaré que les propos du rabin « ne reflètent pas la conception de Benyamin Netanyahu ni la position du gouvernement ». Le Shass, avec ses onze députés, est incontournable pour la majorité gouvernementale. Le Premier ministre israélien doit déjà faire face à l'hostilité de ce parti à la reprise, mercredi 1er septembre à Washington, des pourparlers directes avec les Palestiniens.