La question de l’avenir des compagnies de sécurité privées se pose de nouveau en Irak

Il n'y a plus de troupes de combat américaines en Irak. La dernière brigade de combat a quitté le pays dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 août 2010. Le départ des militaires va laisser un vide que Washington va devoir combler pour assurer la protection de son personnel en Irak. Les Etats-Unis vont donc doubler les effectifs des compagnies de sécurité privées. Mais Bagdad ne devrait pas voir d’un bon œil le recours à ces sociétés à la réputation sulfureuse.

Le Pentagone devrait porter à 7 000 les effectifs des sociétés militaires privées en Irak. Ces employés devront pallier l'absence des troupes de combat américaines dans le pays, en assurant la sécurité des diplomates, celle de l'ambassade des Etats-Unis, et celle de cinq camps fortifiés de l'armée.

Leurs missions seront variées : surveillance radar, détection de bombes artisanales le long des routes et pilotage de drones. Ils pourront aussi venir en aide à des civils en danger, en mettant en place des équipes de réaction rapide.

Le recours accru à ce type de compagnies pourrait toutefois être source de conflit avec Bagdad. Les dirigeants irakiens se méfient de ces employés étrangers, après une série de bavures qui ont coûté la vie à des civils.

En septembre 2007, une quinzaine d'Irakiens désarmés avaient trouvé la mort lors d'une fusillade à Bagdad. Cinq agents de la société Blackwater, devenue depuis Zi, avaient été soupçonnés d'en être les responsables, avant d'être mis hors de cause par la justice américaine.

En cas de récidive, les employés des agences de sécurité privées pourront désormais être poursuivis par les autorités irakiennes.

D'autre part, près de 1 200 tâches spécifiques assurées actuellement par les militaires américains devront être transférées aux civils américains, aux autorités irakiennes, ou supprimées progressivement.

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