Avec notre correspondant à Gaza, Karim Lebhour
Pour cette visite de trois heures, Catherine Ashton s’est d’abord rendue dans une petite usine de ciment. L’entreprise, fermée pendant près de trois ans, a rouvert cette semaine. Illustration de l’allègement du blocus par Israël, mais Sami Abdel Shafi, l’un des hommes d’affaires reçu par Catherine Ashton, ne voit pas de changement réel :
« Je ne veux pas appeler ça une levée partielle du blocus. Les Israéliens laissent passer quelques produits en plus, mais ça ne suffit pas. La bande de Gaza doit avoir le droit d’importer tous les produits dont nous avons besoin. Pour moi, pour l’instant, rien n’a changé, rien du tout ».
Catherine Ashton a plaidé pour une levée complète des restrictions, y compris pour la circulation des personnes : « Pas question pour l’instant de port maritime, mais l’Union européenne pourrait participer à une ouverture plus large des points de passage, en coopération avec l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas ».
Quant au Hamas, la chef de la diplomatie européenne l’a ostensiblement ignoré. Le pouvoir islamiste a d’ailleurs marqué son mécontentement. Pour la première fois dans une visite officielle, le Hamas n’a fourni aucune escorte ni assuré aucune sécurité à la délégation européenne.