Avec notre correspondant à Jérusalem,Michel Paul
La marine israélienne est en état d’alerte, même si en dépit des informations contradictoires, les autorités israéliennes sont persuadées que le navire se rendra en fin de compte dans un port du Sinaï, et non pas à Gaza.
Le ministre de la Défense, Ehud Barak, a qualifié la nouvelle tentative de briser le blocus de « provocation superflue » : « Nous conseillons aux organisateurs de cet envoi de se laisser escorter par les bateaux de la marine au port israélien d’Ashdod ou de se rendre directement au port égyptien d'al-Arich ».
De son côté, le ministre du Likoud et ancien général, Yossi Peled, a souligné qu’Israël ne permettraiit pas au navire de décharger sa cargaison directement dans le port de Gaza. Israël propose cette fois encore de transférer la marchandise, une fois inspectée, aux autorités palestiniennes.
Un responsable militaire israélien proclame que cette nouvelle initiative n’a rien d’humanitaire, ce que dément le député arabe israélien, Ahmed Tibi : « La cargaison consiste essentiellement en nourriture, notamment pour bébés », indique-t-il.
Coïncidence, demain le rapport militaire sur l’arraisonnement du Marmara, le 31 mai dernier, devrait être publié avec des critiques très vives à l’égard d’officiers supérieurs de la marine israélienne.