Obtenir une garantie ferme des Etats-Unis d'un assouplissement conséquent et concret du bouclage de Gaza, c’est le principal objectif de cette visite de Mahmoud Abbas. Le président palestinien peut s'appuyer sur l'indignation internationale consécutive à l'assaut israélien contre des bateaux qui tentaient d'apporter de l'aide humanitaire au territoire palestinien, même les Etats-Unis, sans condamner Israël ont jugé que le statu quo actuel était intenable.
Mais le président palestinien sait également que les derniers évènements ont renforcé ses rivaux du Hamas. Il a d'ailleurs annoncé qu'une délégation de son parti allait se rendre à Gaza pour tenter de sceller enfin la réconciliation entre les factions rivales palestiniennes. En cas de succès, un nouveau gouvernement palestinien d'union nationale pourrait voir le jour.
Les Etats-Unis se trouveraient donc contraint à un dialogue avec des responsables du Hamas, un mouvement toujours considéré comme terroriste. Le gouvernement américain n'a pourtant guère le choix. Les pourparlers indirects entre Israéliens et Palestiniens qu'ils parrainent n'ont une chance de succès que si, d'une manière ou d'une autre, le mouvement islamiste y est associé.
Le gouvernement israélien pour sa part y reste totalement opposé. Mais il est forcé de constater que sa politique de blocus menée avec la collaboration de l'Egypte n'a pas entraîné le mouvement qu'il espérait, celui du soulèvement populaire des Palestiniens de Gaza contre le Hamas.