Star Wars en mode interactif à la Cité du cinéma à Paris

Source inépuisable de déclinaisons marketing, la saga de la Guerre des Étoiles fait de nouveau étape à Paris sous la forme de l'exposition « Star Wars Identités » qui place le visiteur au centre de l’expérience. Ingénieuse et ludique, elle permet aux fans de revisiter l’univers Star Wars et de patienter jusqu’à la sortie de l’Épisode 7 programmée fin 2015. 

Contrairement à la comète de Halley qui ne nous apparaît que tous les 76 ans, La Guerre des Étoiles et son univers sont presque devenus une source habituelle d’observation - ou d’émerveillement - pour les amateurs parisiens de la saga portée pour la première fois à l’écran par George Lucas en 1977. Au fil du temps, elle a déjà captivé trois générations de spectateurs tout en engrangeant des milliards de dollars de recettes, sans compter les droits vidéos, les produits dérivés, le merchandising, et ce n'est pas fini. Après le Musée de l’Air et de l'Espace du Bourget en 2002, puis la Cité des Sciences de La Villette en 2005 et le Musée des Arts décoratifs de Paris en 2012, Luke Skywalker et toute la troupe nous rendent donc à nouveau visite mais cette fois sous la forme d‘une exposition interactive intitulée « Star Wars Identités » propre à ravir les fans de tous âges.

Une expérience autant qu’une visite

Basée, comme son nom l’indique, sur le principe de l’identification, l’expo est une vraie réussite car elle fait participer le spectateur en lui permettant d’admirer, tout au long de la visite, plus de 200 pièces originales (costumes, maquettes, dessins, accessoires, ébauches) à travers un parcours en dix étapes soigneusement mis au point en collaboration avec une équipe de sept scientifiques québécois (Star Wars Identités a été créé par une société de production de Montréal avec la bénédiction de George Lucas).

L’expérience se vit de la manière suivante : le visiteur se voit remettre à l’entrée un écouteur réglable qui lui permet, au fur et à mesure, de comprendre le sens de la démarche ainsi qu’un bracelet qui va lui servir à activer des questionnaires à l’aide de pavés tactiles disposés à chaque étape de la visite (v. le diaporama en fin d'article). Afin d’épargner à chacun l’ambiance « grands-magasins-une-veille-de-Noël », les organisateurs ont eu la sage idée de limiter le débit à 25 personnes par période de 5 mn, ce qui garantit aux enfants et aux adultes une visite dans un confort appréciable, surtout pour tous ceux qui se prêtent au jeu, comme ce fut le cas de l’auteur de cet article qui s’est mis dans la peau d’un Wookie pendant une heure et demie.

« Ce concept d’interactivité avec un bracelet électronique et un écouteur permet de faire cette quête identitaire à travers des questions basées sur trois grands axes principaux : les origines, les influences et les choix » détaille Frédérique Torres, la directrice de l’expo. La surprise se prolonge au-delà de la visite car ceux qui ont la bonne idée d'enregistrer leur adresse électronique dans le système reçoivent un peu plus tard  dans leur boîte mail un portrait détaillé mais aussi illustré de leur identité Star Wars. Un vrai fantasme de fan. Le parcours, à la fois instructif et ludique, est donc structuré autour de ces trois thèmes répartis en dix ateliers interactifs explorant dans l’ordre : l’espèce, les gènes, les parents, la culture, les mentors, les amis, les événements, les occupations, la personnalité et enfin les valeurs, bref, tout ce qui façonne un être humain, mais aussi un Jedi, un Sith, un Ewok ou un Wookie depuis la nuit des temps.

Comme des pièces de musée

A l’issue de la visite, chacun a le loisir, en fonction de sa personnalité, d’opter pour le côté clair ou le côté obscur de la Force, le côté clair l’emportant dans 80 % des cas, d’après une estimation personnelle livrée par Frédérique Torres. Si ce parcours plus identitaire qu’initiatique constitue l’épine dorsale de l’exposition, il est agrémenté d’extraits des six épisodes de Star Wars produits à ce jour et de vidéos tournées spécialement pour l’expo.

Il est également enrichi de pièces fascinantes et uniques, provenant de la collection personnelle de George Lucas : croquis de paysages spatiaux, maquettes d’engins intersidéraux dont le célèbre Faucon Millenium d’Han Solo, reproductions de tous les personnages mythiques, de maître Yoda à RDD2 en passant l’inévitable Dark Vador qui trône, inquiétant comme jamais, à la dernière étape de la visite.

Celle-ci se termine par un passage presque obligé à la boutique de souvenirs où même les rares indifférents éprouvent le plus grand mal à ne pas se délester de quelques dizaines d’euros supplémentaires. La force du merchandising est présente dans tous les recoins de la galaxie George Lucas et rares sont ceux qui lui résistent...

A 30 euros l’affiche et 25 euros le T-shirt, le rêve est loin d’être gratuit mais il permet d’entretenir encore un peu plus la flamme d’ici à la sortie du 1er épisode de la future trilogie. Programmé pour décembre 2015, il a été confié au talentueux et respecté « wiz-kid » hollywoodien J.J. Abrams par les studios Disney, lesquels ont racheté la franchise Star Wars à George Lucas en octobre 2012.

 

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