Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
Si ce sommet a prouvé une chose, c’est que le thème des réfugiés et des migrants est éminemment politique alors que l’Europe connaît la plus grave crise migratoire de son histoire. Pour François Crépeau, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme des migrants, ce sommet est un premier pas timide et le délai de deux ans que se sont octroyés les Etats pour aboutir à une politique ambitieuse, une occasion de discuter.
« ...des Etats (qui) vont avancer des idées, il va y avoir des résistances, il va y avoir des débats, il va y avoir des groupes régionaux qui vont pousser dans un sens ou dans l’autre, explique t-il à RFI. Et il y aura toutes sortes d’idées qui vont circuler. »
Parmi les idées que François Crépeau souhaiterait voir circuler, l’intégration des migrants dans le débat public pour montrer qu’ils participent eux aussi à l’économie.
« Le fait que les migrants ne volent pas d’emplois ; toutes les études économiques le montrent, le fait que les migrants enrichissent la créativité, que les migrants enrichissent la productivité, que les migrants créent des micro-entreprises… », poursuit le chercheur.
Autant de sujets que les politiques européens, trop divisés sur la réponse à apporter à cette crise, n’ont pas souhaité aborder. Il le faudra bien car l’ONU l’a répété : la migration n’est tout simplement plus une option. Elle fait partie du monde de demain.