Avec notre correspondant à Rome, Antoine-Marie Izoard
Voici trois ans que Benoît XVI n’avait pas convoqué une telle réunion au Vatican afin de créer de nouveaux cardinaux.
Pour le troisième consistoire de son pontificat, il a choisi d’offrir une barrette rouge à vingt-quatre prélats à travers le monde. Un choix, a-t-il expliqué, censé refléter l’universalité de l’Eglise, et cela malgré la présence dans cette liste très attendue de dix nouveaux cardinaux italiens.
De fait, ce sont en grande majorité des membres de la curie romaine. Un gouvernement de l’Eglise encore très italien. Mais avec cette nouvelle fournée de princes de l’Eglise, le Sacré Collège comptera, fin novembre, quatre nouveaux cardinaux du continent africain.
L’Afrique prend du poids
Le Guinéen Robert Sarah, responsable au Vatican des œuvres de charité du pape, l’archevêque de Kinshasa, en République démocratique du Congo (Laurent Monsengwo Pasinya), l’ancien archevêque de Lusaka, en Zambie (Medardo Joseph Mazombwe) et le patriarche copte catholique d’Alexandrie, en Égypte (Antonios Naguib) sont les heureux élus.
Colombo, au Sri Lanka, mais aussi Aparecida, au Brésil, et Quito, en Equateur, auront également un cardinal. Mais, après le consistoire du 20 novembre, les Européens resteront majoritaires avec 62 des 121 cardinaux-électeurs. Même si, discrètement, l’Afrique aura pris un peu plus de poids dans le Sacré Collège.