Le président Hollande a débuté son allocution par la référence aux attentats qui ont marqué la France en 2015. « Nous venons de vivre une année terrible », a dit le président de la République, citant la série d'attentats qui ont touché la France en 2015, de Charlie Hebdo en janvier à « l'horreur » des attaques qui ont fait 130 morts le 13 novembre.
« La menace terroriste reste au plus haut niveau », a-t-il dit. « Mon premier devoir, c'est de vous protéger », a déclaré le président et d'ajouter qu'il est « fier des Français ».
« Nous n'en avons pas terminé avec le terrorisme », « la vérité » , c'est que « la menace est toujours là », a souligné François Hollande.
Le chef de l'Etat a confirmé son projet de déchéance de la nationalité. Un « débat légitime », il revient maintenant au Parlement de « prendre ses responsabilités », au-delà des clivages partisans », a dit François Hollande, tout en indiquant que que la France ne doit pas se « désunir ».
La priorité : lutter contre le chômage
« La lutte contre le chômage reste ma première priorité », a déclaré François Hollande, estimant qu'il y a « aussi un état d'urgence économique et social ». En janvier dernier, le chef de l’Etat l'avait dit : le chômage n'est pas une fatalité. Mais l'année s'achève sur un taux légèrement plus élevé qu'au premier mois de 2015.
Pour lutter contre le chômage, les mêmes remèdes sont annoncés, mais pour un plus grand nombre : des formations prioritaires pour 500 000 demandeurs d'emploi supplémentaires, l'accent mis sur l'apprentissage et des aides à l'embauche pour les PME, les petites et moyennes entreprises.
Dans les vœux du président cependant, tout sur l'emploi mais pas un mot sur la croissance. Pourtant, c'est la croissance qui crée de l'emploi. Et pour l'instant malgré la timide reprise notée en 2015, elle ne permet pas d'en créer en nombre suffisant pour faire reculer le chômage.
La seule annonce surprise est celle liée à la croissance verte, avec le lancement de grands travaux publics pour la rénovation des bâtiments, le développement des énergies renouvelables. Vaste programme dont on ne connait pas les contours, mais qui pourrait peut-être permettre au secteur de la construction de sortir de sa torpeur. En octobre dernier l'Insee avait démontré que le secteur de la construction était « le principal frein au décollage de l'activité en France ».
« 2015 fut une année de souffrance et de résistance. Alors faisons de 2016 une année de vaillance et d'espérance », a conclu le président de la République.