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L'ex-otage Isabelle Prime, détenue depuis plus de cinq mois au Yémen, est arrivée en France vendredi soir sur la base aérienne de Villacoublay, près de Paris, où elle a été accueillie par ses proches, par François Hollande et Laurent Fabius.
Vêtue d'un pantalon de sport gris, gilet blanc sur t-shirt bleu, portant casquette et lunettes de soleil, sourire aux lèvres, la jeune femme de 30 ans s'est d'abord entretenue quelques instants avec le président de la République, avant de rejoindre ses proches.
Retenue au Yémen depuis le 24 février, Isabelle Prime a été libérée jeudi notamment grâce à la médiation du sultanat d'Oman, qui a mené des recherches en coordination avec des parties yéménites, avait annoncé l'agence officielle omanaise.
Le « grand courage » d'Isabelle Prime
Isabelle Prime a déclaré être dans un « état de fatigue très grande ». La jeune femme de 30 ans a par ailleurs souligné que « la France est toujours là quand il y a d'énormes problèmes comme celui-ci ».
François Hollande s'est dit « très heureux d'accueillir » l'ex-otage « chez elle, en France ». « Elle a fait preuve d'un grand courage. Elle était au Yémen pour une action qui honorait la France. Elle était au service d'un pays, le sien d'abord, mais un pays, le Yémen, pauvre, et elle voulait être utile », a salué le président de la République devant la presse. Il a également indiqué avoir « appelé au téléphone » le sultan d'Oman, juste avant l'arrivée de l'ex-otage en France, pour « lui dire la reconnaissance de la France pour ce qu'avait fait le sultanat d'Oman » pour aider à cette libération.
Isabelle Prime a été « retrouvée au Yémen » grâce à des recherches menées par les autorités omanaises en coordination avec « certaines parties yéménites », selon l'agence de presse omanaise ONA, citant un porte-parole du ministère des Affaires étrangères. Sa libération intervient alors que le Yémen est le théâtre depuis mars d'un conflit meurtrier qui a plongé le pays dans le chaos.
Lors de la conférence de presse, l'ex-otage a aussi expliqué les raisons de sa présence au Yémen.
■ François Hollande et les otages
C’est courant 2013 que la situation est la plus critique. Quinze ressortissants français sont détenus dans différentes zones de conflit. Et puis en décembre 2014, c’est le soulagement : Serge Lazarevic est libéré. « La France n’a plus aucun otage, dans aucun pays au monde », déclare François Hollande sur le tarmac de Villacoublay.
Mais le soulagement sera de courte durée. Deux mois plus tard, Isabelle Prime est enlevée au Yémen. La France qui n’abandonne jamais ses ressortissants, comme l’a redit le ministre des Affaires étrangères ce vendredi, doit à nouveau se mobiliser.
Des négociations dont on sait très peu. Même l’identité et les motivations des ravisseurs sont inconnues. Finalement encore une fois, François Hollande est donc allé accueillir très officiellement une ex-otage à son retour sur le sol français.
Mais tous les enlèvements que le président français a dû gérer durant son quinquennat n’ont pas connu ce dénouement. Denis Allex, l’agent de la direction générale de la sécurité extérieure retenu par les shebabs somaliens est tué quand un commando tente de le libérer. Hervé Gourdel, lui, a été enlevé puis décapité en Algérie il y a presque un an par un groupe ayant prêté allégeance à l’organisation Etat islamique.