Pays frontalier du Yémen, de l'Arabie saoudite et des Emirats arabes unis, le sultanat d'Oman est l'un des six membres du Conseil de coopération du Golfe. Mais il cultive soigneusement sa différence au sein du club des monarchies pétrolières. Il est, par exemple, le seul pays du Conseil de coopération du Golfe qui ne participe pas à la coalition arabe engagée contre la rebellion chiite au Yémen.
Le sultanat entretient par ailleurs de bonnes relations avec un autre de ses voisins, l'Iran, de l'autre côté du golfe Persique. A tel point que lorsque les Américains et les Iraniens ont mené des négociations secrètes en 2012-2013 pour tenter de sortir de l'impasse nucléaire, c'est logiquement à Oman que ces pourparlers ont eu lieu.
Jeudi 6 août encore, le ministre syrien des Affaires étrangères était de passage à Oman, à l'heure où l'on constate une relance des efforts diplomatiques pour tenter de résoudre le conflit en Syrie. Cette pratique des médiations délicates et discrètes, cette position de non-intervention militaire dans le conflit au Yémen, ont probablement donné toutes les cartes aux autorités du sultanat pour contribuer à la libération de la Française Isabelle Prime. Mais avec quel rôle exact ? Le mystère demeure, de même que celui de l'identité des ravisseurs de la jeune femme.