■ A droite : « Tout ça pour ça »
« Tout ça pour ça », s'est exclamé Jean-François Copé, le président de l’UMP, qui s’est dit « très inquiet » de la composition du gouvernement de Manuel Valls, qu’il juge « digne de la IVe République ». Pour Jean-Christophe Lagarde, porte-parole de l’UDI à l’Assemblée nationale, « on prend les mêmes et on recommence ». Il juge que François Hollande « s'est fait imposer son Premier ministre et manifestement n'a pas choisi tous ses ministres ». « Les causes qui ont conduit à l'échec électoral de dimanche pour la gauche ne semblent pas écartées », juge pour sa part Frédéric Poisson, président du Parti chrétien-démocrate (PCD) et député UMP des Yvelines pour qui « la famille est la grande absente de ce remaniement : les Français jugeront. »
« On va s'amuser pendant 15 jours et la même question restera posée: quelle est la ligne politique de François Hollande ? », a pour sa part commenté Benoist Apparu, député UMP de la Marne.
■ Front national : « Aucun changement majeur »
Florian Philippot, vice-président du Front national, estime qu’il n’y a « aucun changement majeur et aucun changement de cap à attendre » de ce nouveau gouvernement. « Les seuls nouveaux visages, avec beaucoup de guillemets, c'est Ségolène Royal et François Rebsamen, ce qui n'est pas un signe de renouvellement des visages et des idées extrêmement probant. »
■ Un Parti socialiste entre solidarité et réserve
Jean-Pierre Sueur, sénateur socialiste, juge qu'il s'agit d'un « gouvernement effectivement resserré qui rassemble de solides compétences ». David Assouline, sénateur socialiste et porte-parole du PS, estime que le gouvernement est effectivement un « gouvernement de combat, au bon sens du terme, le combat pour redresser notre pays ». Pour le sénateur socialiste, « il y a à reconquérir, à rassurer et à remettre en oeuvre aussi cette justice sociale que le président de la République a voulu ajouter à la feuille de route dans sa déclaration avant-hier ». Christian Paul, député PS de la Nièvre et proche de Martine Aubry, estime que si « il y a un appel à l'expérience » qui se fait jour dans ce gouvernement Valls, il faudrait également « un appel à l'imagination et aux idées nouvelles ».
Marie-Noëlle Lienemann, sénatrice de l'aile gauche du PS, juge qu'il s'agit là d'un « gouvernement restreint, en particulier sur le plan politique : il n'y a pas de ministre écologiste ». Elle regrette que sur le fond, il n'y ait « pas de configuration nouvelle » et que le fait « de mettre Michel Sapin à l'Economie montre l'hypercontinuité ».
■ Pour le Parti communiste, « une fin de non recevoir »
« Alors que la politique gouvernementale a été très fortement sanctionnée lors des élections municipales, la composition du nouveau gouvernement confirme une sidérante fin de non recevoir », juge Olivier Dartigolles, porte-parole du Parti communiste, pour qui « ce gouvernement ‘’resserré’’ sera celui d'une accentuation de la cure d'austérité ».