Municipales: la dernière semaine de campagne perturbée par le coronavirus

Si le meeting de Rachida Dati et Nicolas Sarkozy s'est bien tenu ce lundi soir 9 mars à Paris, à J-6 du premier tour des municipales, d'autres réunions électorales ont été annulées en raison des risques liés au coronavirus. Notamment dans les grandes villes, à Paris ou Marseille.

L'exécutif l'a redit ce week-end : pas question d'annuler le scrutin. Mais c'est une drôle de campagne qui se dessine jusqu'à dimanche. D'après un sondage IFOP publié dans 20 minutes, 28 % des Français envisagent de faire l’impasse dimanche par crainte du coronavirus.

Principe de précaution oblige, rien qu'à Paris en quelques heures deux gros meetings ont été annulés ce lundi : celui des écologistes et celui de la maire sortante Anne Hidalgo. Idem dans plusieurs autres grandes villes, comme Lyon, Strasbourg ou Marseille. La deuxième ville de France où le candidat marcheur Yvon Berland aurait fait le même choix s'il n'avait pas plutôt misé sur les réunions de proximité en cette fin de campagne. « Si, bien évidemment, on avait dû prévoir un meeting cette semaine, reconnaît-il au micro d'Anne Soetemondt, on l'aurait annulé, comme l'ont fait les autres. »

Refus de serrer la main

Faut-il pour autant craindre une abstention liée au coronavirus ? Envisager un report des élections ? Dans les plus petites villes ou aucun cas n'a été détecté les candidats refusent tout alarmisme. Rien à signaler à ce stade pour Aymeric Merlaud, candidat du rassemblement national (RN) à la mairie de Maubeuge.

« Je mène campagne normalement, affirme Aymeric Merlaud. Là, vous voyez, je suis dans un bar à discuter avec les clients. Tout le monde s'est serré la main ou s'est fait la bise. Maintenant, c'est vrai que pour la première fois aujourd'hui, un habitant, à l'occasion d'une opération de tractage, a refusé de me serrer la main à cause du coronavirus. »

Quant au Premier ministre Édouard Philippe, il maintient, pour l'instant, son dernier meeting au Havre ce jeudi soir.

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