En France, le coronavirus sera-t-il l’invité surprise de ces municipales ? La peur de la contagion fera-t-elle fuir les électeurs le 15 mars prochain pour le premier tour ? L’hypothèse est prise au sérieux au sommet de l’État par le gouvernement et les élus locaux.
Arme numéro une contre ces inquiétudes : le travail de pédagogie, rappelle François Baroin, le président de l’Association des maires de France. « Ils nous appartient aussi, les candidats et les maires, de faire preuve de pédagogie pour que cet acte citoyen puisse se tenir dans les meilleures conditions, toute chose égale par ailleurs liée à cette épidémie », a-t-il déclaré.
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Plusieurs mesures sont envisagées : du gel hydroalcoolique à l’entrée des bureaux de vote, des files d’attente plus espacées ou encore des stylos à usage unique.
Participation en baisse ?
Le vote par procuration sera également facilité. Une mesure qui s’adresse d’abord aux personnes âgées. Ce sont les plus exposées au virus, mais aussi celles qui votent traditionnellement le plus.
Il s'agit d'un plan suffisant pour Adrien Quatennens. Invité ce dimanche sur RTL, le député de la France insoumise ne croit pas un « effet coronavirus » sur les municipales. « Si chacun s’en tient à quelques précautions d’usage somme toute de bon sens, il n’y aura pas de difficultés, estime-t-il. Ne renonçons pas à notre droit de vote à cette occasion ».
Confiante, une ministre mise sur la « résilience » des électeurs. Les derniers sondages prédisent pourtant une participation à la baisse par rapport au scrutin de 2014.
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