Retraites: toujours dans la rue, les opposants à la réforme ne désarment pas

Au terme d'une neuvième journée de mobilisation jeudi contre la réforme des retraites, les opposants ont réfuté tout essoufflement, tandis que le texte a entamé cette semaine un parcours chahuté à l'Assemblée nationale.

Réfutant tout essoufflement, les opposants à la réforme controversée des retraites en France étaient dans la rue jeudi pour la neuvième journée nationale de mobilisation pour réclamer son retrait, avec une poursuite des grèves.

Selon le ministère de l'Intérieur, 121 000 personnes ont manifesté dans toute la France, dont 15 000 à Paris, soit une participation en hausse par rapport à celle de la précédente journée de mobilisation interprofessionnelle, le 30 janvier, que le ministère avait estimé à 108 000 en France et 13 000 à Paris.

La CGT a de son côté compté 130 000 manifestants dans la capitale ce jeudi 6 février, entre gare de l'Est et Nation, pour réclamer le « retrait d'un projet injuste et dangereux ». À l'appel de l'intersyndicale CGT, FO, Solidaires, FSU et d'organisations de jeunesse, ils étaient 5 300 à Lyon, 4 500 à Marseille, 3 500 à Toulouse ou Bordeaux, 2 700 à Rennes, 2 300 à Nantes, 1 700 à Lille, 1 600 à Clermont-Ferrand, 1 300 à Dijon, 1 100 à Perpignan, selon les préfectures ou la police.

« La mobilisation est là. Ceux qui refusent de la voir doivent ouvrir les yeux », a déclaré le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. « On est loin d'être à la fin du mouvement », a-t-il assuré à Paris, dénonçant la « pseudo loi » en cours d'examen à l'Assemblée nationale.

La commission spéciale de l'Assemblée nationale a commencé ses travaux cette semaine. Elle doit examiner 22 000 amendements, dont 19 000 des députés LFI. L'intersyndicale opposée au projet de réforme a appelé à une nouvelle journée de grèves et de manifestations le 20 février, trois jours après le début de l'examen du projet à l'Assemblée nationale.

(Avec AFP)

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