En France, le syndicat CFDT-Cheminots refuse d’appeler à la trêve, tandis que pour permettre aux trains de rouler à Noël, le Premier ministre Édouard Philippe a accepté de grosses concessions aux cheminots. Malgré la réforme, ils ne perdront rien. Le montant de leurs pensions de retraite sera au moins aussi élevé que celui de leurs ainés bénéficiant du régime spécial et ils continueront à partir bien plus tôt que les salariés du privé.
Le gouvernement laisse donc entrevoir un accord très favorable aux agents. Les primes, nombreuses à la SNCF, seront intégrées dans la rémunération servant de base pour calculer la pension et grâce à leur compte épargne-temps, les agents pourront cesser le travail deux ans plutôt que prévu. Un système sur mesure bien plus intéressant que celui proposé aux salariés du privé.
La base de l'UNSA refuse le compromis
Néanmoins pour la base c’est non : l’appel à la pause pour les fêtes de fin d’année lancée par l’UNSA n’est pas suivi sur le terrain. La CFDT-Cheminots s’est prononcée vendredi 20 décembre contre une suspension du mot d’ordre de grève, et la CGT et Sud restent hostiles au compromis.
Le gouvernement souhaitait enfoncer un coin entre les syndicats et obtenir la reprise du trafic, un objectif pour l’instant largement contrecarré par les cheminots grévistes.
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