Avec notre envoyé spécial à Carry-le-Rouet, Stéphane Burgatt
À contre-courant, certains habitants comme Alain refusent de céder à la psychose. « On est quand même dans un coin un peu retiré, je pense qu’il faut quand même les accueillir. Ça ne m’inquiète pas trop, dans le sens où, s’ils sont suivis médicalement, ou s’ils sont en quarantaine, je fais quand même confiance à la médecine et il n’y a pas de raison pour qu’il y ait de problème particulier. »
Prendre des « mesures de sécurité »
Mais la tendance générale dans cette ville côtière est plutôt à l’incompréhension et à l’inquiétude, même si le centre de vacance est bien à l’écart de la ville. « Sauf que pour nous, ce n’est pas un écart : si un passant nous laisse le virus, ça s’essaime. Il me semble qu’il faut prendre des mesures de sécurité », opine une habitante âgée.
Le maire Jean Montagnac, qui a appris la nouvelle dans la presse, ne cache pas sa colère. Car la ville doit accueillir ce week-end une grande manifestation culinaire.
« J’ai expliqué mon mécontentement, non pas d’accueillir des Français, puisque je pense que c’est la moindre des choses, mais de la façon dont cela s’est passé, explique-t-il. Nous avons à partir de dimanche, les dimanches des Oursinades, avec des milliers de personnes. Aujourd’hui, il y a déjà des gens qui, informés de cette situation, ont annoncé qu’ils ne viendraient pas. »
Réunion d'information
Pour cette raison, une réunion d’information devrait être organisée très prochainement pour rassurer les habitants sur les conditions strictes de la quarantaine qui sera appliquée aux rapatriés français.
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