Cette fois, l’autorité présidentielle s’est imposée aux deux ministres qui ont été l’un après l’autre, mardi et mercredi, reçus par le chef de l’État qui leur a demandé de se retirer de la course à la mairie de Biarritz.
« Hors de question que deux membres du gouvernement puissent être candidats l’un contre l’autre durablement », avait martelé dès la mi-janvier le Premier ministre Édouard Philippe.
Le président a donc sifflé, mercredi 29 janvier, la fin de la récréation à sept semaines des élections municipales. Et après l’affront fait par le dissident Cédric Villani à Paris, Emmanuel Macron a fait acte d’autorité, renvoyant les deux ministres dos à dos, et les pressant de retourner tous les deux à leur travail ministériel. Un travail d’autant plus important, souligne l’Élysée, dans le contexte du Brexit et à un mois également du Salon de l’agriculture. Didier Guillaume est ainsi prié de reprendre les discussions sur la PAC, la Politique agricole commune.
Cette reprise en main est lancée comme un avertissement pour tenter de mettre fin aux autres dissidences qui mettent en péril, dans de nombreuses villes, tout espoir de victoire pour le parti présidentiel.
Et pour que ce soit bien clair pour tous, c’est également mercredi soir qu’a été actée l’exclusion du parti de Cédric Villani, trois jours seulement après qu’il ait bravé les injonctions du président en décidant de maintenir sa candidature à Paris.