Municipales: le casse-tête des grandes villes pour LaREM

À neuf mois des élections municipales, le jeune parti présidentiel d'Emmanuel Macron, La République en marche, tient à ne pas rater son implantation locale. Une quarantaine de candidats ont été investis ces derniers jours, mais les cas complexes sont loin d'être clarifiés. En particulier dans les plus grandes villes françaises.

« Malheureusement, il n'y a que des villes à problèmes », soupire un dirigeant d'En Marche. Avec un prix spécial pour Marseille, où c'est le gros point d'interrogation. Des candidats émergent, mais aucun ne convainc Emmanuel Macron, selon l'un de ses lieutenants « il attend qu'on lui fasse des propositions. »

A Lyon, la bataille fait rage entre l'ancien ministre Gérard Collomb, qui a retrouvé son siège de maire, et son ancien dauphin David Kimelfeld. Tous les deux cherchent l'adoubement présidentiel.

La République en marche hésite aussi à Lille où deux femmes veulent l'investiture, en attendant que le ministre Gérald Darmanin dévoile son jeu.

Autre grande ville où le parti a fait un choix, c'est Bordeaux. LaREM présentera son propre candidat, quitte à froisser son allié du MoDem, qui soutient le maire de droite sortant, un juppéiste. Cela provoque quelque crispation au sein de la majorité.

Quant à Paris, une partie de la Macronie doute de plus en plus de la candidature de l'ex-ministre Benjamin Griveaux. Le député Cédric Villani est devenu un concurrent sérieux. La commission d'investiture devrait trancher la semaine prochaine, mardi 9 juillet. En coulisses, beaucoup poussent le Premier ministre Édouard Philippe à se présenter.

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