Au sein de la Macronie, la décision d’exclure Cédric Villani provoque des remous. « Ça va nous coûter cher », prévient le député Jean-François Cesarini, représentant de l’aile gauche du parti : « S’il avait fallu exclure Cédric Villani, il aurait fallu l’exclure au mois de septembre quand il est devenu candidat dissident. Et à ce moment-là, peut-être empêcher d’autres candidats dissidents dans d’autres villes de le devenir. Aujourd’hui, si on exclut Cédric, il va falloir exclure beaucoup de monde dans beaucoup de villes françaises. Ça ne va rien changer à l’élection municipale parisienne. La seule chose que cela peut provoquer, c’est effectivement des départs de députés proches de Villani à l’Assemblée nationale, ça va encore plus fragiliser l’unité de la République en Marche. »
« Petits signaux »
Jean-François Césarini prédit une accélération des défections. Des départs, il y en a déjà eu plus d’une dizaine depuis les législatives de 2017, des députés déçus par le fonctionnement du mouvement ou par son positionnement jugé trop à droite. Matthieu Orphelin a raccroché il y un an déjà : « Sur les méthodes, sur l’ambition écologique, solidaire, ces petits signaux envoyés par les députés les uns après les autres devraient être entendus par le gouvernement. »
Du côté de l’exécutif, ces départs n’inquiètent pas outre mesure. Les dissensions sont normales au sein d’un groupe aussi large, explique-t-on.
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