Entre le gouvernement et la CGT, c'était le dialogue de sourds. Mais en deux interviews dans Le JDD (ici et là), la guerre semble déclarée. Philippe Martinez reproche à l'exécutif d'organiser « le bordel » pendant les vacances de Noël, c'est le terme qu'il emploie. Le patron du syndicat accable le gouvernement qui, d'après lui, joue « le pourrissement » pour « jeter le discrédit sur les grévistes ».
Jean-Baptiste Djebbari, lui, accuse la CGT de pratiquer un syndicalisme « d'opposition systématique à toute réforme », « un syndicalisme de blocage », et parfois « d'intimidation ». Le secrétaire d’État aux transports évoque la pression que subiraient, selon lui, les cheminots qui ne veulent pas se joindre au mouvement. Une pression « inacceptable », précise-t-il.
Au 25e jour de grève, chacun durcit donc ses positions ! Après ces échanges d'amabilités, les négociations entre l'exécutif et les partenaires sociaux vont reprendre le 7 janvier, dans une atmosphère tendue. À moins que d'ici là, Emmanuel Macron trouve les mots pour ramener le calme. Il doit s'exprimer mardi, à l'occasion des vœux présidentiels pour la nouvelle année. Une allocution très attendue.