Près de 150 mobilisations étaient prévues un peu partout en France ce mardi 24 septembre, sous un mot d'ordre large : « Emploi, salaires, services publics, retraites : stoppons la régression sociale ! » Sous la pluie, quelques milliers de manifestants ont répondu à l'appel de la CGT contre le projet des retraites à Paris.
Le projet de loi voté d'ici juillet 2020
Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, l'heure est maintenant à la pédagogie. « On va sortir un journal à un million d’exemplaires qu’on va aller distribuer devant toutes les entreprises. Nous, on va expliquer simplement que le projet du gouvernement, c’est de nous faire travailler plus longtemps et qu’on ait les plus petites pensions. »
« Notre socle social de retraite, c’est le meilleur au monde. Le taux de pauvreté chez les plus de 65 ans en Suède, pays de référence pour la retraite à points, c’est le double de la France. Donc la retraite par points, c’est la porte ouverte vers la misère », poursuit-il.
D'autres comme Sébastien, agent dans une mairie redoute la fin du modèle social français. « Les retraites c’est une étape, le fait d’arriver sur un système où de plus en plus on compte sur l’assurantiel, où chacun va devoir se débrouiller par soi-même. On est dans un système où finalement la solidarité n’existe plus », commente le fonctionnaire territorial.
Sophie est bibliothécaire dans l'enseignement supérieur. Pour elle, le projet manque de clarté. « La valeur du point n’est pas fixée. Personne ne sait exactement ce que va représenter cette réforme. Et du coup, c’est extrêmement flou. » Le gouvernement prévoit de faire voter le projet de loi sur les retraites d'ici juillet 2020.