Selon les organisateurs, 20 000 manifestants, essentiellement des robes noires, mais aussi quelques bataillons de blouses blanches et pilotes en uniforme, ont défilé ce lundi 16 septembre à Paris à l'appel du Conseil national des barreaux (CNB), rejoint par d'autres organisations professionnelles au sein du collectif SOS Retraites.
Parti d'Opéra peu après 14h en direction de Nation, le cortège, parsemé de pancartes clamant « une retraite, pas la traite » ou encore « retraite plus chère, justice précaire », s'est finalement dispersé à Bastille, la forte affluence ayant entraîné du retard dans le déroulé du parcours autorisé, d'après les organisateurs.
Des régimes autonomes
« Nous ne sommes pas des régimes spéciaux, nos caisses sont bénéficiaires et nous entendons les garder », a clamé le Dr Jérôme Marty, président de l'Union française pour une médecine libre (UFML), différenciant les caisses de retraites des indépendants de celles de la SNCF, de la RATP et des industries électriques et gazières, déficitaires et renflouées chaque année par l'État.
Dans leur ligne de mire, le futur « système universel » préconisé par le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye, qui se traduira notamment par une forte hausse des cotisations des indépendants. « Si on double mes cotisations, que va-t-il me rester de mes 50 heures de boulot par semaine ? », s'est interrogée Béatrice, dentiste de 52 ans.
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Les manifestants redoutent aussi le transfert des réserves financières de leurs caisses, condamnées à disparaître, qui vont de deux milliards d'euros pour les avocats à sept milliards pour les médecins.