Dix lignes de métro sont restées fermées vendredi 13 septembre, tandis que les Franciliens se débrouillaient comme ils pouvaient avec des RER, bus et tramways au compte-gouttes. Les Franciliens qui ont dû apprendre à se déplacer sans métro. Or les transports en commun c'est d'habitude plus d'un déplacement sur deux dans la capitale.
Malgré la galère et la pagaille, certains se sont tout de même frotté les mains. Les sociétés de vélo et de trottinettes partagés ont presque quintuplé leur nombre de locations vendredi 13 septembre. Les voitures également sont sorties des garages, avec des niveaux records d'embouteillages sur le réseau routier francilien. Près de 400 km cumulés vendredi soir.
Mobilisation des troupes
Les syndicats de la RATP ont en tout cas clairement montré qu'ils pouvaient mobiliser leurs troupes contre la réforme des retraites, dans ce bras de fer qui les oppose au gouvernement. Ils insistent sur le fait que cette journée n'était qu'un coup de semonce.
« C'est pas une grève de privilégiés, c'est une grève de salariés qui disent : “On veut avoir une retraite à un âge raisonnable et partir dans des conditions raisonnables” », a estimé sur France Info le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez.
Fabrice Ruiz de la CFE-CGC a évoqué un « taux de grévistes estimé entre 60 % et 98 % selon les secteurs », non confirmé par la RATP. Dans un communiqué, les trois syndicats représentatifs réclament au gouvernement « de véritables négociations » et « des garanties concrètes rapidement ». Ils entendent bien poursuivre le mouvement si nécessaire.
Lundi 16 septembre, ce sera au tour d'autres corps de métiers de montrer leur opposition à la réforme. Les avocats, les infirmiers, les pilotes ou encore les hôtesses de l'air entameront eux aussi une journée de grève.