France: des femmes de chambre en grève dénoncent l'inaction du gouvernement

Une vingtaine de femmes de chambre de l'hôtel Ibis-Batignolles à Paris, un hôtel du groupe Accor, sont en grève depuis le mois de juillet contre leurs conditions de travail et l’utilisation de contrats de sous-traitance. Jeudi 12 septembre, elles ont manifesté près des bureaux de Marlène Schiappa, la secrétaire chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes.

En venant faire du bruit sous les fenêtres de la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, les femmes de chambre grévistes veulent alerter sur leurs conditions de travail. Rachel, salariée de la STN, sous-traitant de l'hôtel Ibis Batignolles : « La sous-traitance, c’est la maltraitance. On fait 30, 40, 50 chambres par jour. Et les heures supplémentaires ne sont pas payées ».

« On veut être embauchés »

Le syndicat CGT hôtellerie, à l'initiative de la grève, dénonce l'inaction du gouvernement. « Aujourd’hui, c’est les salariés qui disent, on ne veut plus de sous-traitance, explique Tiziri Kandi, animatrice CGT-HPE (Hôtels de prestige et économiques). On veut être embauchés. »

« Les salariés ont compris que la sous-traitance, c’est les contrats commerciaux qui sont systématiquement revus à la baisse, et qui dit contrats revus à la baisse dit effectivement des répercussions sur les salaires et les conditions de travail, insiste-t-elle. Et ça, malheureusement madame Schiappa et le gouvernement Macron en général ne veulent pas l’entendre ».

Un rapport sur la situation des femmes de chambre

Affirmant que la sous-traitance n'est pas de son ressort, Marlène Schiappa a commandé un rapport au Conseil supérieur de l'égalité professionnelle sur la situation des femmes de chambre.

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