En venant faire du bruit sous les fenêtres de la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, les femmes de chambre grévistes veulent alerter sur leurs conditions de travail. Rachel, salariée de la STN, sous-traitant de l'hôtel Ibis Batignolles : « La sous-traitance, c’est la maltraitance. On fait 30, 40, 50 chambres par jour. Et les heures supplémentaires ne sont pas payées ».
« On veut être embauchés »
Le syndicat CGT hôtellerie, à l'initiative de la grève, dénonce l'inaction du gouvernement. « Aujourd’hui, c’est les salariés qui disent, on ne veut plus de sous-traitance, explique Tiziri Kandi, animatrice CGT-HPE (Hôtels de prestige et économiques). On veut être embauchés. »
« Les salariés ont compris que la sous-traitance, c’est les contrats commerciaux qui sont systématiquement revus à la baisse, et qui dit contrats revus à la baisse dit effectivement des répercussions sur les salaires et les conditions de travail, insiste-t-elle. Et ça, malheureusement madame Schiappa et le gouvernement Macron en général ne veulent pas l’entendre ».
Un rapport sur la situation des femmes de chambre
Affirmant que la sous-traitance n'est pas de son ressort, Marlène Schiappa a commandé un rapport au Conseil supérieur de l'égalité professionnelle sur la situation des femmes de chambre.
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