Dix jours après le score historiquement bas de son parti aux européennes, Valérie Pécresse prend tout le monde de court et annonce qu’elle quitte Les Républicains pour sauver une droite menacée d’extinction.
« J’ai décidé de quitter Les Républicains parce que le parti est cadenassé de l’intérieur, il est cadenassé dans son organisation, mais il est aussi cadenassé dans ses idées », explique la présidente de la région Ile-de-France.
Un an et demi après Xavier Bertrand, l’ancienne ministre fait donc le même pari : refonder la droite en dehors du parti. Un parti sonné par cette décision. « Évidemment que c’est une surprise » lâche le député Pierre-Henri Dumont agacé par un « énième épisode de la guerre des egos qui gangrène notre famille ».
Ennemie numéro 1 de Laurent Wauquiez, Valérie Pécresse n’a « même pas eu le courage d’être candidate à sa succession parce qu’elle le sait, elle n’aurait pas été élue » raille un cadre de la rue de Vaugirard qui retient surtout un manque de courage.
Quel impact aura le départ de Valérie Pécresse ? Est-ce le début d’une hémorragie ? L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy emmène dans son sillage une poignée de parlementaires et d’élus locaux. « Pas de quoi nous faire de l’ombre » lâche un cadre, « en tout cas pas encore ».