L'arrêt des traitements de Vincent Lambert est conforme à la loi Claeys-Leonetti de 2016, selon laquelle les soins peuvent être suspendus lorsqu'ils n'ont pas d'autre effet que de « maintenir artificiellement la vie ». C'est exactement le cas de Vincent Lambert.
Ce texte propose en fait plusieurs cas de figure dans lesquels les traitements peuvent être arrêtés. La loi peut aussi être appliquée lorsqu'ils sont inutiles ou en cas d'obstination « déraisonnable », selon les termes de la loi.
Nouveauté de cette loi de 2016 : le principe de sédation. L'hydratation et la nutrition sont arrêtés ; en parallèle, Vincent Lambert a été plongé dans un coma artificiel jusqu'à l'arrêt de son cœur. Une solution destinée à garantir une fin de vie sans souffrances pour les patients.
Un texte qui ne met pas tout le monde d'accord
Depuis sa promulgation, ce texte divise. D'un côté, les « pro-vie », principaux soutiens des parents de Vincent Lambert, qui ne souhaitaient pas que les soins soient arrêtés. Ils s'inquiètent d'éventuelles dérives autour du droit à la sédation.
Dans le cas de Vincent Lambert, le patient est en état végétatif. Et les opposants à l'arrêt des soins s'indignent que la décision ait été prise par les médecins, sans concertation avec la famille.
Du côté de ceux qui sont favorables à la fin de vie assistée, on met en avant le principe de respect de l'être humain et le droit à mourir dans la dignité. Dans les faits, la société semble plutôt unanime : d'après un sondage Ifop de mars 2017, 95% des Français seraient favorables à l'euthanasie.