Deux reporters indépendants ont été placés en garde à vue samedi à Paris, notamment pour « participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations », selon le parquet de Paris.
À Toulouse et Paris, plusieurs journalistes ont été touchés par des « grenades de désencerclement » ou encore des grenades lacrymogènes.
« On commence à se poser des questions », a réagi Vincent Lanier, premier secrétaire national du SNJ. « Est-ce qu’il n’y a pas une volonté déterminée d’intimider notamment les photographes sur le terrain ? On a l’impression que certains sont ciblés. » Et d'ajouter : « On est sur une pente très dangereuse par rapport à la liberté d’informer ».
La rédactrice en chef adjointe de Reporters sans frontières Catherine Monnet s'inquiète, elle aussi, du fait que les incidents visant les journalistes au moment où ils sont en train de filmer ou de photographier entravent le travail de la presse.
Le ministère de l'Intérieur se défend, lui, de porter atteinte à la liberté de presse. « Si des journalistes sont interpellés, c'est en raison des infractions relevées », a assuré le ministère.