Procès Merah: les proches des victimes de nouveau face au frère du tueur

En mars 2012, Mohamed Merah tuait de sang-froid et au nom du jihad trois militaires, un enseignant et trois enfants juifs. Le procès en appel de son frère Abdelkader s’est ouvert lundi 25 mars. Condamné à 20 ans de prison en 2017, la justice n’avait pas reconnu le chef de complicité.

Avec notre envoyé spécial au palais de justice, Franck Alexandre

Chacune des parties civiles a repris la place qu’elle occupait il y a un an et demi dans cette même salle d’audience. Face aux proches des victimes, le même banc des accusés avec d’un côté Fettah Melki, poursuivi pour avoir armé Mohamed Merah, et de l’autre Abdelkader Merah, frère aîné et complice, aux yeux des parties civiles du tueur de Toulouse et Montauban.

Radia Legouad, la sœur d’un militaire assassiné, est sortie éprouvée de cette première confrontation avec le principal accusé. « Forcément c’est très difficile de revenir ici, a-t-elle réagi. Cette année a été très difficile : il fallait se remettre d’un procès comme celui-ci… Ici, on n’assistera pas à tout, mais au moins aux moments qui nous semblent les plus importants. De réécouter comme ça les faits, c’est terrible. C’est d’une violence… On espère vraiment arriver au bout pour pouvoir commencer le travail de deuil. Commencer seulement. Ça fait toujours le même effet de voir [Abdelkader Merah]. On a eu cinq semaines de sa présence un peu arrogante. On ne s’attendait pas à mieux cette année. »

Ce mardi, l’audience de la cour d’assises sera consacrée au curriculum vitae d’Abdelkader Merah. Le verdict est attendu le 18 avril.

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