Inconcevable pour l'exécutif de revoir les images d'un Paris saccagé. Alors premier changement dans le dispositif policier, pour plus de réactions, la chaîne de commandement sera raccourcie.
« La réalité du terrain, c'est quand vous avez un escadron ou une CRS qui est pris à parti, qui est agressé, il faut donner de la confiance au chef du dispositif opérationnel pour agir », estime David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de la Police nationale (SCPN).
Les CRS iront plus au contact
Les forces de l'ordre pourront donc prendre initiatives en situation. La semaine dernière, elles devaient attendre les ordres de leur hiérarchie. Autre changement dans le dispositif policier ce samedi : les CRS iront plus souvent au contact et cela n'est pas synonyme de plus de violence.
« Ce n'est pas parce que la police ou la gendarmerie est plus mobile dans l'action, qu'elle va au contact, que ça crée plus de blessés. C'était l'exemple du 8 décembre. Il y avait eu un dispositif très dynamique. Mais rappelez, le 8 décembre, il y avait eu plus de 1000 interpellations et garde à vue et il y avait eu moins de blessés que le 1er décembre », assure le même David Le Bars. 70 blessés le 8 décembre à Paris contre 110 blessés le 1er décembre.
Comme après l'un des samedis les plus violents du mouvement des « gilets jaunes », le ministre de l'Intérieur affiche la plus grande sévérité envers les casseurs. Les « gilets jaunes », eux, pourrontmanifester mais doivent s'attendre à être particulièrement encadrés par la police.