«Gilets jaunes»: tous les regards sont tournés vers Castaner

Nouvelle conséquence des violentes manifestations des « gilets jaunes » samedi à Paris : après le limogeage du préfet de police de Paris, hier, le patron de la sécurité publique de Paris a été démis de ses fonctions ce mardi 19 mars. Du côté du gouvernement, pas de démission, mais le ministre de l'Intérieur et celui de l'Economie et des Finances étaient entendus cet après-midi devant deux commissions sénatoriales. Les critiques sont nombreuses envers la gestion de l'exécutif de ces évènements, pour certains députés de l'opposition, c'est surtout  le ministre de l'Intérieur, qui devrait partir.

A l'Assemblée nationale, les partis d'opposition réclament à l'unisson la création d'une commission d'enquête et l'audition de Christophe Castaner, ces jours-ci, pas la semaine prochaine comme c'est prévu, insiste le socialiste Boris Vallaud :

« Est-il normal parce que c’est une majorité qui est proche évidemment de l’exécutif que nous devions attendre la semaine prochaine pour avoir les réponses ? Je ne trouve pas ça sérieux », dit-il.

A l'issue de cette audition, les socialistes appelleront éventuellement à la démission de Christophe Castaner. Ils sont bien les seuls à faire preuve de mansuétude.

« Un ministre de l’Intérieur digne de ce nom aurait dû déposer sa démission au président de la République. Après, charge au président et au Premier ministre de l’accepter ou pas », estime Christian Jacob, patron des députés Les Républicains (LR).

Du côté de l'extrême droite, on est encore plus sévère. Selon Sébastien Chenu, c'est tout le l'exécutif qui doit se remettre en cause. « Monsieur Castaner n’a jamais eu sa place comme ministre de l’Intérieur. Il nous a montré l’étendue abyssale de sa nullité. Donc qu’il parte, c’est une chose, mais changer de politique aurait à mon avis plus de sens », commente-t-il.

Et le député du Rassemblement national (RN) va encore plus loin. Il demande des législatives anticipées. Un avis partagé par La France insoumise (LFI).

(Re) lire : L'acte XVIII des «gilets jaunes» émaillé de violences et de pillages à Paris

Partager :