Avec notre envoyée spéciale à l'Elysée, Anne Soetemondt
« Merci monsieur le président pour cette rencontre. On n’imagine mal une telle rencontre aujourd’hui à la Maison Blanche »... Pas un mot plus haut que l’autre. Si plusieurs intellectuels s’emparent du micro pour critiquer la politique menée depuis dix-huit mois, la joute reste feutrée. L’heure est à l’analyse. Et à un début de réponse du président, du côté d’abord de la fiscalité : « On est rentré dans ce débat sur une taxe que payaient trop certains. Je ne crois pas qu’on en sorte en en faisant payer d’autres ».
Pas de réponse...
Comme sur le plan fiscal, sur le plan institutionnel, Emmanuel Macron ferme des portes plutôt qu’il en ouvre. Pas de réponse sur la proportionnelle par exemple ; par contre, le référendum d’initiative populaire (RIC), c’est non : « Si on pensait que c’était une progression favorable de notre démocratie de tout niveler et de dire en quelque sorte, la démocratie c’est un débat permanent entre toutes paroles qui se valent sans décision, ce serait dramatique. Donc on ne peut pas s’arrêter à la tyrannie d’une irréductible minorité. »
Que des petits pas
Non également au retour du cumul des mandats : une piste pourtant avancée par certains pour expliquer la déconnexion de certains élus : « Je ne suis pas sûr que multiplier les mandats permette de mieux sentir le territoire. Je pense que cela aussi est une question d’organisation du temps parlementaire », indique M. Macron. A quelques semaines de l’issue officielle du grand débat, Emmanuel Macron avance donc, mais à petits pas.