Le philosophe Alain Finkielkraut traité de « sioniste de merde » lors du dernier défilé des « gilets jaunes » à Paris, le portrait de Simone Veil tagué d'une croix gammée quelques jours avant, deux exemples de ces actes antisémites qui ont augmenté de 74 % en 2018.
Une augmentation particulièrement préoccupante qui a provoqué la mobilisation de toute la classe politique et l'organisation d'un rassemblement contre l'antisémitisme auquel Emmanuel Macron n'assistera pas.
Ce n'est pas le même « contexte » qu'en 1990 quand François Mitterrand avait participé à une marche après la profanation du cimetière juif de Carpentras, explique-t-on à l'Elysée, en précisant qu'Emmanuel Macron ne participe pas à tous les rassemblements. Il n'était pas allé à celui organisé après la mort de Mireille Knoll, cette vieille dame juive assassinée en mars 2018. Il avait préféré assister discrètement à son enterrement.
Ce week-end, Emmanuel Macron s'est aussi manifesté personnellement auprès d'Alain Finkielkraut en lui téléphonant pour l'assurer de son soutien. Et il a décidé de réserver sa parole publique pour le dîner du Crif où, selon son entourage, il doit avoir un discours « très fort ».
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