« La tête de liste ne me convient pas. J’ai expliqué que c’était dangereux de mettre quelqu’un qui suscitait des débats avant même d’être désigné, alors c’est trop dangereux. » Pierre Charron est l’un des deux à avoir voté contre la désignation de François-Xavier Bellamy, trop clivant. Pour ce sénateur, c’est Laurent Wauquiez qui aurait dû y aller.
Jusqu’au bout, les discussions auront donc été vives. Eric Ciotti, qui dirige la commission d’investiture, ne s’en cache pas. « Il y a toujours des inquiétudes dans la vie politique », dit-il, mais il préfère insister sur la quasi-unanimité du vote final. « Et tout le monde, et le président Larcher en premier, a réaffirmé sa volonté de participer activement à cette campagne. Donc, on a un beau défi devant nous », ajoute-t-il.
Si la nomination d’un trio a permis à Laurent Wauquiez d’imposer François-Xavier Bellamy, elle n’a manifestement pas suffi à rassurer ceux, de plus en plus nombreux, qui commencent à s’interroger publiquement sur la présidence de Laurent Wauquiez.
L’eurodéputée sortante Rachida Dati a d’ores et déjà prévenu : Laurent Wauquiez sera comptable du score aux Européennes. La liste LR est aujourd’hui créditée de 12 à 8% des voix contre 21% en 2014.