C’est la Commission nationale du débat public (CNDP) qui a la lourde tâche d’organiser ce «grand débat» dont le cadre sera précisé dans une «lettre à tous les Français» que le président Macron doit rendre publique à la mi-janvier.
Pour recueillir un maximum de propositions des citoyens, car c’est bien l’enjeu principal, la Commission a mis en place plusieurs étapes. D'abord, une plateforme numérique sera lancée le 15 janvier. Chacun pourra y trouver des explications sur cette consultation et des précisions sur les quatre thèmes de discussions fixés par le gouvernement : la transition écologique, la fiscalité, la démocratie et la citoyenneté et enfin la réforme de l’Etat.
C'est sur cette même plateforme que les Français pourront déposer leurs contributions. Pour les moins aguerris au numérique, il y aura aussi des stands mobiles dans la rue ou sur les marchés, ou bien encore la traditionnelle méthode de la lettre. Des réunions locales pourront aussi être organisées.
Il s'agira ensuite de réunir toutes les propositions pour la dernière phase de la consultation dans deux mois. Des «conférences de citoyens tirés au sort» seront enfin mises en place dans chaque région pour échanger sur les analyses et proposition issues des différents débats.
L’ancienne secrétaire d'Etat à l'Ecologie Chantal Jouanno, responsable de l'organisation en tant que président de la CNDP, espère que le gouvernement respectera l'indépendance de la commission. Ce débat sera « libre », a t-elle assuré vendredi 4 janvier. « On est aux ordres de personne, on est aux ordres des Français simplement, pour garantir leur droit à la participation, sinon j'arrête tout de suite », a prévenu Chantal Jouanno.